Retour à l'accueil

REVE COT

  • Dernière modification de la publication :24 avril 2024
  • Post category: Géographie/Projet
RÉALITÉ VIRTUELLE ET VILLES CÔTIÈRES : APPROPRIATION DE L’ALÉA ET EXPLORATION DU LITTORAL DE DEMAIN PAR LA RÉALITÉ VIRTUELLE

Période d’activité du projet : 2018-2021

Dans les villes côtières affectées par l’aléa inondation marine et continentale, de nouveaux défis s’imposent aux acteurs et décideurs. En effet, ces derniers se doivent de coordonner ces contraintes environnementales (qui peuvent s’accentuer avec une élévation du niveau de la mer induite par le réchauffement climatique contemporain), la complexité des procédures de l’aménagement ou de la protection des biens et des personnes, tout en maintenant l’attractivité des territoires. Dans ce contexte, l’acceptation sociale des projets de gestion des risques devient un enjeu fondamental qui dépend de l’appropriation de la connaissance par les acteurs du territoire, et donc des modalités de diffusion de cette dernière, comme des choix de projets potentiels. L’acceptabilité de ces derniers impose une réflexion co-construite entre les scientifiques, les décideurs et les populations concernés, dont le point de départ est le partage d’une culture du risque. C’est pourquoi, le projet REVE Cot rassemble des scientifiques issus de diverses disciplines (sciences physiques, sciences naturelles, sciences humaines) et vise (1) à améliorer la connaissance de l’aléa inondation marine et continentale actuel (au contact terre-mer), (2) à étudier et cartographier l’évolution de ces phénomènes dans le cadre d’un changement climatique et d’une élévation du niveau marin induite. (3) L’originalité du projet réside dans la volonté de diffuser les résultats de la recherche auprès des décideurs, des aménageurs, voire des populations en faisant appel à un outil novateur qu’est la réalité virtuelle. Disposer les acteurs dans la salle immersive de l’Université de Caen leur permettra, d’une part, de « vivre ou revivre » les aléas actuels et ceux estimés dans le cadre du changement climatique, et d’autre part, de se promener dans leur paysage, voire dans leur possible ville côtière de demain. Il s’agit donc, avec cet outil d’aider à l’appropriation de l’aléa (« risque vécu »), mais également de faire émerger des réflexions sur l’urbanisme possible de villes côtières de demain. La méthodologie sera évaluée et consolidée au moyen d’une expérimentation auprès des acteurs locaux de quatre sites tests :

1 – une vallée drainée encadrée par des falaises crayeuses et faisant l’objet d’un projet de relocalisation des biens et des personnes en raison de problèmes d’inondations marines et continentales récurrentes : Quiberville-Sainte-Marguerite (Seine-Maritime, Normandie)

2 – une valleuse fortement touchée par les submersions de tempêtes par paquets de mer : Etretat (Seine-Maritime, Normandie)

3 – une large vallée au drainage difficile, dont la sensibilité aux inondations va particulièrement s’accroitre dans le cadre d’une élévation du niveau moyen de la mer : Villers-sur-Mer (Calvados, Normandie)

4 – des polders agricoles en cours de dépoldérisation naturelle, plage de sable de fond de baie dans une commune sensible aux submersions marines par rupture de barrage: Lancieux-Ploubalay (Côtes d’Armor, Bretagne)

Le CIREVE intervient pour proposer des simulations d’inondation en réalité virtuelle.

La vidéo suivante a été réalisée à but expérimental, pour tester les possibilités offertes par la simulation de fluides dans le cadre d’un environnement restitué. La rue de Caen présentée n’est certes pas inondable, mais sa localisation à quelques centaines de mètres de l’université a permis de tester toute la chaîne de production sans engendrer de « complications matérielles ». Cette phase d’expérimentation a permis de définir l’ensemble des verrous technologiques à lever pour proposer des restitutions optimales des sites côtiers retenus dans le cadre du projet REVE COT.

La vallée de la Sâane

Porteurs : LETG Caen Geophen et CIREVE, Université de Caen Normandie

Responsable du Projet : S. Costa, Université de Caen Normandie, Lab. LETG Caen Geophen

Financeurs : Région Normandie et Fondation de France